Comment définir la prévention ?
La Charte d’Ottawa1, établie à l’issue de la première Conférence internationale du 17 au 21 novembre 1986 et ratifiée par la France, précise que la promotion de la santé a pour but de « donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens de l’améliorer ».
Trois grands concepts émergent de cet élargissement de la définition de la santé. Il s’agit de la prévention, de la promotion et de l’éducation pour la santé. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) décrit d’ailleurs la prévention comme « l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps ».
Quel est le but de la prévention ?
Les maladies non transmissibles (cancer, maladies cardiovasculaires, diabète…) sont responsables de 86 % des décès en Europe.
Dans le monde, ce chiffre est passé de 63 % (soit 36 millions de personnes par an) à 71 % (soit 41 millions de morts) en 5 ans.3
40 % des cancers, première cause de mortalité en France, pourraient être évités avec un changement de comportement 4 en particulier un changement de l’alimentation.
Plus de 3,5 millions des Français sont diabétiques (type 2) soit 5,3 % de la population. Or le meilleur traitement préventif est la nutrition (alimentation et activité physique). 5
Les principaux facteurs de risque de ces maladies identifiés par l’OMS sont
- le tabagisme,
- la sédentarité,
- l’usage nocif de l’alcool
- une mauvaise alimentation.
Ainsi, elles pourraient être évitées grâce à la prévention nutritionnelle (alimentation et activité physique).
2,55 millions de salariés Français sont touchés par un burn-out sévère. 6
Quels sont les trois niveaux de prévention ?
La Haute Autorité de Santé (HAS) définit trois types de prévention :
- la prévention primaire (I), ensemble des actes visant à diminuer l’incidence d’une maladie dans une population et à réduire les risques d’apparition ; sont ainsi pris en compte la prévention des conduites individuelles à risque comme les risques en terme environnementaux et sociétaux ;
- la prévention secondaire (II), qui cherche à diminuer la prévalence d’une maladie dans une population et qui recouvre les actions en tout début d’apparition visant à faire disparaître les facteurs de risques ;
- la prévention tertiaire (III) où il importe de diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou récidives dans une population et de réduire les complications, invalidités ou rechutes consécutives à la maladie. 2
La prévention est donc un enjeu de santé publique permettant de préserver et améliorer sa santé actuelle et future. Pour cela, il est conseillé d’intégrer des petits gestes simples au quotidien pour tendre vers un changement de comportement durable dans le temps en agissant sur les 4 piliers de la santé :
- L’alimentation
- L’activité physique
- Le sommeil
- La santé mentale
Sources :
1 OMS, Charte d’Ottawa du 21 novembre 1986
2 HAS, Rapport de présentation générale RBPP santé mineurs jeunes majeurs, 2018
3 OMS, 2018
4 CIRC, INCA, 2018
5 Santé Publique France, 2020
6 OpinionWay, Cabinet Empreinte Humaine, octobre 2020