En France, plus de 63 000 personnes vivent grâce à un organe greffé.
Le don d’organes est un sujet complexe et sensible qui nécessite une réflexion approfondie sur les questions éthiques qui y sont associées. Il est important de respecter les droits et la dignité des donneurs potentiels, tout en veillant à ce que le don d’organes soit effectué de manière équitable et transparente pour améliorer la santé et la qualité de vie des personnes qui en ont besoin.
L’éthique explore les valeurs, les normes et les croyances qui influencent les décisions et les comportements des individus, ainsi que les principes qui régissent les relations humaines.
Elle cherche à fournir un cadre de référence pour prendre des décisions moralement justes et pour agir de manière responsable envers les autres
En 2019, il y a eu 5 901 greffes. Ce chiffre a augmenté de plus de 25 % en 8 ans. Mais 26 116 personnes étaient en attente d’une greffe.
De nombreux malades meurent et beaucoup attendent pendant plusieurs années avant de pouvoir être greffés (5 ans pour une greffe de rein), souffrant physiquement et psychologiquement de cette attente.
Cette pénurie de greffons est en partie due à la diminution des morts par accidents de la route, mais surtout à l’opposition fréquente de l’entourage (plus rarement du défunt) au prélèvement d’organes sur une personne en état de mort cérébrale.
Cependant les équipes de transplantation se sentent moralement obligées de solliciter l’avis des familles.
On estime que 70 % des Français se disent favorables au don après leur mort. Mais, dans la réalité, les familles traumatisées par les circonstances de la mort inattendue de leur proche qui rendent le deuil plus difficile, ne donnent pas leur accord.
Cette « mort sans cadavre » (mort cérébrale) est souvent mal acceptée, car elle ne correspond pas aux critères culturellement admis de la mort.
La famille ignore le plus souvent l’opinion du défunt concernant le don d’organe et craint que le corps ne soit mutilé et non restauré dans son intégrité.
On peut aussi ajouter les raisons philosophiques et religieuses au refus de don d’organes.
Des actions de sensibilisation et d’information du public visent à développer les arguments en faveur du don, à inciter les personnes à exprimer à leurs proches leur position sur le don d’organes, voire à porter une carte de donneur.
Donner ses organes est un geste de solidarité et de générosité qui peut sauver une ou plusieurs vies et permettre une meilleure qualité de vie aux greffés.
Une journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe est instaurée le 22 juin et ce, depuis 2005.